#5. oxymore
2019
Giaime Meloni
Images réelles
photographie
-

Giaime Meloni (1984) est un chercheur visuel qui questionne la restitution photographique de l’espace ordinaire. Ses recherches font l’objet de publications, de conférences internationales et d'expositions. Il enseigne, entre Italie et France, les formes de représentation comme outil de conception du projet architectural.

Série photographique qui explore la nature ambiguë de l’image d’architecture. En partant du constat lexical que l’image n’est pas la réalité mais son interprétation, sa reproduction, « Images réelles » se regarde comme un oxymore car les photographies présentées se matérialisent comme des illusions.

#5. oxymore
2019
Thomas Sindicas
Architecture d'intérieur
illustration
-

Thomas Sindicas est né en 1988 à Paris (il tombe de la table d'accouchement et son cordon ombilical se coupe tout seul). En 2014, il obtient un diplôme d'Architecture. Entre temps, il devient membre du collectif curry vavart qui transforme des lieux vacants de région parisienne en lieux de création.

Illustration sur la segmentation du métier d’architecte en catégories et la séparation des tâches, donc des savoirs, que ne représente que trop bien la célèbre question : vous êtes architecte d'intérieur ou d’extérieur ?

#8. dépendance
2023
Sacha Gralinger
In(ter)dépendances et dette patriarcale
politique
-

Sacha (Lisa) Gralinger est active dans des luttes féministes depuis quelques années en côtoyant manifestations, lieux de rencontres, collectifs, ZADs, et squats. Elle termine ses études en coopération internationale, avec un mémoire sur l'utilité politique des dettes non monétaires, après avoir fait son stage au CADTM (Comité pour l'Abolition des Dettes illégiTiMes).

Camille Bruneau et Sacha Gralinger prolongent les réflexions du livre Nos vies valent plus que leurs crédits, que Camille a coécrit avec Christine Vanden Daelen, grâce à la thèse de Sacha sur l'utilité politique des dettes non monétaires. Ensemble, iels proposent une définition de la dette patriarcale et les réparations non monétaires qu’elle appelle. Camille et Sacha se sont rencontrés au Comité pour l’Abolition des Dettes illégitimes qu’iels continuent de fréquenter.

#8. dépendance
2023
Thomas Perrodin
In(ter)dépendances et dette patriarcale
illustration
-

Né en 1982, Thomas Perrodin est diplômé des Beaux-Arts d’Angoulême. Artiste, illustrateur et graphiste, il est ultra dynamique sur la scène culturelle alternative genevoise, notamment dans le domaine de la musique, pour lequel il a réalisé une pléthore d’affiches, programmes, flyers et pochettes. En tant que membre des éditions Hécatombe, sa pratique personnelle se concentre sur la réalisation d’éditions collaboratives ou personnelles.

illustré par Thomas Perrodin

#8. dépendance
2023
Grégoire Sourice
Le dégradé rouge du sentiment intestinal
poésie
-

Grégoire Sourice est né en 1990 dans un village du Maine-et-Loire. Après des études de sciences politiques, il se forme à l'édition et à l'impression sur presse typographique auprès d'Eric Pesty. Depuis 2022, il codirige une collection de poésie pour les éditions Zoème et fait partie d'un collectif qui anime une imprimerie associative à Marseille. Il est l'auteur de deux livres, La Gelée du vivant (2022, éditions Zoème) et Le cours de l'eau (2024, éditions Corti).

#8. dépendance
2023
Quentin Vintousky
Écho
BD
-

Né à Evry en 1991, Quentin Vintousky vit et travaille à Marseille. Diplômé de l’école des Beaux-Arts de Chalon-sur-Saône en 2014 puis de la Villa Arson en 2016. De 2011 à 2014, il participe au fanzine EMAintement réalisé entre élèves. En 2022 il est convié par l’auteur Emilien Guitard à Réalises les illustrations du recueil de poèmes, « Journal d’un expatrié, Mémoires d’ici et de Pologne » avec lequel il fonde les éditions Rue de la Fontaine. Depuis 2021, il travaille en parallèle sur un projet de bande dessinée intitulé L’Ocarina.

#0. analepse
2015
Hugo Grail
Schizophrénie
architecture
-

Bien que né en 1991 de deux parents instituteurs, n’est toujours pas abonné à Télérama. Joue du saxophone à l’harmonie de la Chazotte. Suit des études d’architecture à Saint-Étienne mais exerce en maîtrise d’ouvrage publique pour mieux sadiser ses anciens camarades. Habite à Lyon. En couple ouvert. Va au cinéma et parfois écrit dessus.

Table ronde inédite entre quatre auteurs réunis autour des extraits de leurs livres : Vie des formes de Henri Focillon, Un paradigme de Jean-François Billeter, Lettres à un jeune poète de Rainer Maria Rilke et Les Pierres sauvages de Fernand Pouillon.

#1. prosopopée
2015
Lauranne Fleury
Faux jumeaux
poésie
-

Étudiante en 4ème année à l’Institut Marc Perrault, Lyon.

Série de six poèmes dédiés à six bâtiments reconvertis en lieux de fêtes emblématiques : Fabric à Londres (GB), Bungalow à Santa Monica (US), Roxy Club à Prague (CZ), Zouk à Singapour (SG), l’Église Saint-Eustache à Paris (FR) et le Marché Gare à Lyon (FR).

#8. dépendance
2023
Gorge Bataille
Baise Salive Baise Alcool Baise
poésie
-

Poète queer et performeuse, Gorge (aka Élodie Petit) expérimente une écriture pirate et sexuelle. Ses sujets de prédilection sont la lutte des classes, les relations amoureuses et le trouble identitaire. Avec Fiévreuse plébéienne (éd. du commun, 2022), elle initie ce qu'elle nomme la Langue Batârde : une langue prolétaire, expérientielle, menaçante et gouine. En 2021, est sortie l'Anthologie Douteuses 2010-2020 (éd. Rotolux press) qui retrace dix années de fanzines punk & poétique avec Marguerin Le Louvier. Elle publie régulièrement en revue (Muscles, IF, Palais, Attaques, etc.) et performe ses textes dans des bars lesbiens ou des institutions d’art contemporain. Elle fait partie du collectif d’autrix RER Q.

#1. prosopopée
2015
Nicolas Tardy
Un grand trou n'a pas besoin d'être creusé
poésie
-

Écrivain né en 1970, vit à Marseille. Publie sur divers supports imprimés et numériques. Donne régulièrement des lectures publiques. Collabore parfois avec des artistes et des musiciens. Pour en savoir plus consulter : www.nicolastardy.com

Poème sur l’époque et la naissance d’Archigram, groupe d'architectes britanniques des années 1960-1970.

#1. prosopopée
2015
Mathilde Segonds
Un cinq pièces béton
poésie
-

Étudiante en art à l’École Supérieure d'Art et Design de Saint-Étienne. Elle travaille principalement autour du langage, dans une pluralité des médiums. Elle est toujours en déplacement, physiquement parlant mais aussi dans sa manière de penser. Ses nouvelles expériences et connaissances construisent et déconstruisent constamment sa manière d'envisager le monde autour.

Poème dédié à une maison en bord de route.

#8. dépendance
2023
Manon Deck-Sablon
Géométrie variable
photographie
-

A travers ses photographies, Manon explore la sensibilité acquise dans ma formation de paysagiste et d’architecte pour mettre en scène des rencontres entre des corps et leur environnement . Des corps nus, anonymes, sans visages, désexualisés, non genrés, avec la chair comme matière, déployés dans l ’espace, créant des situations absurdes et poétiques. Les modèles perdent ici leur identité, qu’ iels soient femmes, hommes ou non binaires, et ne deviennent plus que des formes abstraites et désarticulées interagissant entre eux ou avec les pleins et les vides de leur environnement .

#1. prosopopée
2015
Benjamin Dos Santos
Mondes à la carte
société
-

Critique jeu vidéo et chroniqueur eSport freelance. Il travaille aujourd’hui pour les sites LoLesports.com, PxlBBQ.com et RadioKawa.com, le tout depuis Bruxelles.

À travers une certaine poésie, retour sur l’importance de l'outil millénaire qu’est la carte, et de son étonnante survie dans un monde dématérialisé.

#1. prosopopée
2015
Carla Frick-Cloupet
J'écris ton nom
architecture
-

Architecte Habilité à la Maîtrise d'Œuvre en Nom. Diplômée de l'École Nationale d’Architecture de Saint-Étienne en 2014, elle collabore au sein de plusieurs bureaux tels que O2, l'Escaut, et MangerNielsen, et travaille actuellement pour l'agence flamande BOB 361, à Bruxelles.

Ode à la liberté lorsqu’elle était camarade de Pablo Picasso et Paul Éluard.

#8. dépendance
2023
La Buse
Entretien avec La Buse : Travailleur.euses de l'art
entretien
-

La Buse propose des outils de transformation sociale du champ de l’art et vise à articuler expériences et pratiques militantes. Le collectif organise ses réflexions et actions autour de la question du travail et des termes qui lui sont associés : statut des travailleur·euses, rémunération, salaire, cotisation, droits sociaux, œuvrant à l’amélioration de ces conditions par la voie de propositions concrètes auprès des pouvoirs publics et des institutions du champ de l’art. La Buse a développé une plateforme de signalement et de témoignages (actuellement en pause) visant à accompagner toute personne en difficulté dans le contexte de son travail et des conditions qui l’accompagnent et a co-écrit plusieurs tribunes avec des syndicats pour une amélioration du statut des travailleur·euses de l’art.

La Buse est un réseau indépendant qui interroge le milieu de l'art en tant que milieu de travail. Le collectif propose des outils de transformation sociale du champ de l’art et vise à articuler expériences et pratiques militantes. Iels organisent des réflexions et actions autour de la question du travail et des termes qui lui sont associés – statut des travailleur·euses, rémunération, salaire, cotisation, droits sociaux –, œuvrant à l’amélioration de ses conditions par la voie de propositions concrètes auprès des pouvoirs publics et des institutions du champ de l’art. Pour ce numéro, nous avons réalisé un entretien passionnant avec les membres du collectif sur leur revendications et le milieu de l’art en tant que milieu de travail.

#8. dépendance
2023
Camille Bruneau
In(ter)dépendances et dette patriarcale
politique
-

Camille Bruneau navigue entre plusieurs mondes et luttes depuis son adolescence où elle côtoie les milieux punks, voyage hors des frontières européennes, et s’inspire d’une maman féministe. Titulaire d’un diplôme en sociologie rurale et « développement international », elle continue à construire son analyse des systèmes de domination nourrie des écoféminismes et de l’anarchisme au sein de diverses occupations, luttes féministes et du CADTM (Comité pour l'Abolition des Dettes illégiTiMes). Elle y coécrit le livre Nos vies valent plus que leurs crédits : face aux dettes, des réponses féministes avec Christine Vanden Daelen.

Camille Bruneau et Sacha Gralinger prolongent les réflexions du livre Nos vies valent plus que leurs crédits, que Camille a coécrit avec Christine Vanden Daelen, grâce à la thèse de Sacha sur l'utilité politique des dettes non monétaires. Ensemble, iels proposent une définition de la dette patriarcale et les réparations non monétaires qu’elle appelle. Camille et Sacha se sont rencontrés au Comité pour l’Abolition des Dettes illégitimes qu’iels continuent de fréquenter.

#8. dépendance
2023
Roxanne Maillet
Détournemente
illustration
-

Roxanne Maillet initie en 2016 le Cave Club, lectures de textes écrits par des fxmmes qu’elle invite et dont elle fait la retranscription sous un format éditorial. Elle est co éditrice avec Auriane Preud’homme et Camille Videcoq de la revue Phylactère dédiée à la restitution et la partition de performance. Roxanne Maillet développe également un travail de recherche graphique et de diffusion autour de l’écriture inclusive et des glyphes non-genrés. Elle crée en 2017 : Out of Closet qui est une collection de mots sérigraphiés sur des t-shirts.

#8. dépendance
2023
Hugo Ruyant
Lécheurs
peinture
-

Hugo Ruyant vit et travaille à Paris où il a commencé ses études à Olivier-de-serres et à l’école Estienne. Il déménage ensuite à Bruxelles et intègre l’atelier «Image-imprimée» de la Cambre. Hugo Ruyant peint son premier tableau dans une chapelle en Haute-Corse en 2020 pendant une résidence d’été et se consacre depuis pleinement à la peinture. Sa première exposition personnelle est présentée à la Galerie Variation en avril 2023 à Paris. «Survie et délices» décline en peinture les représentations de monstres grotesques qui lèchent des grappes de raisin. Sortes de Bacchus contemporains, les «Lécheurs» parlent de jouissance, de plaisir addictif autant qu’éphémère ; ils apparaissent dans un sentiment contradictoire de survie et d’abondance.

#8. dépendance
2023
Jeanne Guien
Accro aux objets ou capturé par le marché ?
société
-

Jeanne Guien est docteure en philosophie et chercheuse indépendante. Elle a récemment publié Le consumérisme à travers ses objets et Une histoire des produits menstruels aux éditions Divergences et partage son temps entre recherche, activisme et travail social.

#2. hypotypose
2015
Nicolas Goubier
Corps-ville
espace urbain
-

Étudiant en 3ème année à l’ENSASE.

Récits d’espaces urbains éprouvés à travers la course à pied. Cette manière d’habiter la ville confère au coureur une vision spécifique du milieu. Le sportif se découvre alors dans sa tenue de circonstances, immergé dans le milieu qu’il éprouve.

#2. hypotypose
2015
Oscar Barnay
Sur la route
architecture
-

Oscar Barnay est architecte et doctorant du laboratoire ECLLA (UJM) et du GRF Architectures & Transformations (ENSASE). Ses travaux portent sur la place de l’image, notamment photographique, dans les pensées des architectes, et sur la transformation des territoires post-industriels.

Une pause, contrainte mais soulageante, que l’on s’accorde lors des longs voyages en voiture. Quelque part sur la route, l’architecture des toilettes des aires de repos vaut toujours le détour.

#8. dépendance
2023
Juan Pablo Gutierrez
Dépendance Nord Sud
entretien
-

Juan Pablo Gutierrez est défenseur des droits humains spécialisé dans les droits des peuples autochtones, militant et délégué international de l'Organisation nationale indigène de Colombie (ONIC) et du peuple autochtone Yukpa. Il a mené à un niveau international la campagne de l’ONIC « Palabra Dulce Aire de Vida » autour des peuples autochtones classés en risque d’extinction imminente grâce à des alliances stratégiques avec des organisations telles qu’Amnesty International, l’UNICEF ou Droits et Démocratie. Juan Pablo est également reconnu pour son travail dans le développement de théories décoloniales issues des épistémologies du Sud autour de la libération de la pensée, des critiques du totalitarisme et de l’universalisme eurocentrique. Engagé depuis 2009 dans la visibilité et la dénonciation de la situation humanitaire des peuples indigènes de Colombie, il est la cible de plusieurs groupes paramilitaires colombiens qui l'ont contraint à s'exiler.

La revue a sollicité Juan pour la seconde fois cette année lors d’un entretien sur les dépendances territoriales des Nords aux Suds. La voix de Juan est une voix que nous nous engageons à porter pour diffuser son combat et son regard qui nous concernent toutes et tous.

#7. technosphère
2022
Thierry Beghin
Un plus gros bateau
photographie
-

Après avoir longtemps été photographe pour la presse magazine et la communication, il enseigne aujourd’hui la photographie à Paris. Au contact des étudiants et à travers la mise en forme de son expérience, il a découvert une autre façon de photographier, plus personnelle, sans commande ni contrainte. Il pose un regard perplexe sur les traces que nous laissons dans le paysage et sur la vacuité de notre agitation.

Douée d’une vie propre, la ville des hommes s’étend et s’épanouit à la manière d’un blob insatiable et protéiforme. Elle se recompose en permanence, comble les vides et investit l’espace avec une telle énergie qu’on a parfois du mal à la suivre. Ses limites bougent trop vite pour être simplement définies. C’est à la marge, dans ces non-lieux presque habitables, que se construit une poésie désenchantée, absurde et éphémère. Cette série parle de l’homme quand il est parti. Quand le silence revient, les routes s’arrêtent au milieu de nulle part, le plastique décore les arbres comme après une fête, les passages pour piétons mènent droit dans le mur : notre agitation ne laisse pas de sens, seulement des traces.

#7. technosphère
2022
Encore Heureux / Bonnefrite...
Énergies Désespoirs
exposition
-

Énergies Désespoirs est une exposition qui présente des mondes qui s’effondrent et d’autres qui sont reconstruits et réparés collectivement. Encore Heureux - Bonnefrite - École urbaine de Lyon

Fruit d’un dispositif collaboratif entre l'agence d'architecture Encore Heureux, la section de recherche en Anthropocène de l'École urbaine de Lyon et l'artiste Bonnefrite, l'exposition compose une forêt de 120 affiches peintes. Aux 60 peintures de désespoirs en noir et blanc répondent 60 peintures d’énergies en couleur, disposées dos à dos, explorant ainsi deux versants de notre planète en mouvement.

Chaque affiche est accompagnée de données scientifiques de l'Anthropocène, cette nouvelle époque où l’activité humaine sur la Terre est entendue comme une force agissant irréversiblement sur l’entièreté de la planète, ou d'initiatives de réparation à différentes échelles. Une exposition autant factuelle que sensible, qui nous permet de sortir de la paralysie des faits grâce à l'énergie créative transmise par le dessin.

© Encore Heureux / Bonnefrite

#7. technosphère
2022
Laure Nicoud
Learning from France
diplôme
-

Laure Nicoud est une architecte française. Née en 1996, elle obtient son diplôme en 2021 à l’École d’architecture de Versailles. Ses projets académiques se tournent vers l’étude de l’homme et de ses modes d’habiter, avec une appétence particulière pour l’échelle domestique. Elle collabore en 2020 au projet de recherche « Renouveler la ville depuis l’intérieur », projet mené par Line Fontana (Fagart & Fontana) dans le cadre de ses activités d’enseignante à la HEAD de Genève, et en collaboration avec le laboratoire LaSUR de l’EPFL (École polytechnique fédérale de Lausanne). Laure travaille actuellement à Paris. Son projet de diplôme, « Learning From France », encadré par Djamel Klouche (l’AUC) et Cédric Libert, et qu’elle porte avec Inès Journoud, est lauréat du prix des diplômes 2021 de la maison de l’architecture d’Île-de-France.

À travers l'analyse de six archétypes urbanistiques, « Learning from France » est une esquisse de l’ensemble des pouvoirs prêtés à l’architecture. Il est pensé comme une enquête qui alerte sur ce que cette dernière peut produire à la fois de plus beau et de plus monstrueux. — Projet de fin d’études (Lauréat Prix des diplômes 2021 de la maison de l’architecture d’île de France) encadré par Djamel Klouche et Cédric Libert dans le cadre du séminaire « Processus expérimentation et métropolisation». ENSA Versailles — Février 2021

#7. technosphère
2022
Jérôme Maillet
Duplicata
illustration
-

Jérôme Maillet se forme à l’école d’art Olivier-de-Serres à Paris et complète son cursus à l'école d'architecture de Nantes, ville où il vit depuis. Le rapport de l’homme à son territoire est une composante récurrente dans les images qu'il produit. Il explore ainsi nos imaginaires collectifs et nos manières de nous projeter dans un espace pour composer de nouveaux récits. En atelier ou en extérieur, son travail s’articule autour du dessin et de ses champs d’expérimentation.

#7. technosphère
2022
Lucie Taïeb
Un bel avenir
poésie
-

Lucie Taïeb, née à Paris en 1977, est écrivaine et traductrice. Elle a notamment publié Les Échappées (Éditions de l’Ogre, prix Wepler 2019), et Freshkills (La Contre Allée, 2020). Elle écrit des romans, des poèmes, des essais. Elle s’intéresse aux paysages en mutation et aux discours de réhabilitation qui accompagnent ces transformations.

Ce texte évoque deux phénomènes distincts : d’une part, les récentes inondations en Allemagne et en Belgique, d’autre part, l’actuelle exploitation de mines de charbon en Allemagne, qui a impliqué la destruction de nombreux villages et zones naturelles.

#7. technosphère
2022
Cinzia Romanin
Soils
photographie
-

Architecte de formation, Cinzia Romanin s’est spécialisée en photographie lors d’un second master à Venise, entourée d’artistes de renom tels que Bas Princen ou Armin Linke. Depuis, elle collabore avec divers bureaux d’architecture et universités, tout en assistant l’artiste belge Geert Goiris en tant que photographe et scénographe d’exposition. À travers un large panel de médiums visuels, son regard vous plonge dans un univers sensible et engagé qui interroge l’état actuel et futur de notre environnement architectural et social.

Tout en dressant un bilan ironique au sujet de l’utilisation des sols et des ressources constructives depuis la révolution industrielle, le projet « Soils » permet de dépasser la simple critique en abordant de nouvelles perspectives architecturales. Telle une plongée au cœur de la matérialité, cette exploration visuelle arpente, entre traditions et innovations, les paysages africains et occidentaux à la recherche de nouvelles façons d’habiter la terre.

#3. paradoxe
2016
Amélie Tripoz
Abécédaire du starchitecte
architecture
-

Étudiante-architecte à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Saint-Étienne. Son travail tente de construire des ponts entre écriture et dessin, design graphique et bricolage de seconde main.

Abécédaire subtil et révolté présentant de nombreux clichés de l’architecte surmédiatisé (ou starchitecte) dont les 26 lettres de l’alphabet peinent à décrire tout le ridicule.

#3. paradoxe
2016
Ruedi Baur
Les paradoxes de l'inscription partagée
architecture
-

Graphiste diplômé de la Schule für Gestaltung de Zurich en 1979. Il s’installe dans la région lyonnaise, au début des années 80. Il créé son atelier de graphisme et travaille principalement pour différents musées. Durant la fin de ces années 80, il prend pied à Paris et travaille pour les grandes institutions culturelles parisiennes. Il crée aux côtés de Pippo Lionni et Philippe Délis le réseau d’ateliers Intégral.

Que reste-t-il de l’écrit dans l’espace public ? Interdit dans les cités, dans les nouveaux quartiers d’affaires, dans les universités et en tous points où une expression alternative pourrait se propager, il reste et restera la marque de l’expression graphique populaire dont la disparition progressive inquiète. C’est la question à laquelle tente de répondre le typographe Ruedi Baur au moyen de retours d’expériences menées par son atelier pluridisciplinaire Intégral Ruedi Baur.

#7. technosphère
2022
Inès Journoud
Learning from France
diplôme
-

Inès Journoud (1996) est une architecte française, diplômée de l’École d’architecture de Versailles. Attachée à la recherche critique et théorique de l’architecture, elle a travaillé notamment chez Traumnovelle, faction militante d’architecture à Bruxelles, ainsi que chez Altitude 35, AJAP 2020 à Paris. Elle travaille désormais dans l’équipe curatoriale du Pavillon de l’Arsenal, centre d’architecture et d’urbanisme de la ville de Paris, et dans celle de FAIRE, accélérateur de projets architecturaux et urbains.

À travers l'analyse de six archétypes urbanistiques, « Learning from France » est une esquisse de l’ensemble des pouvoirs prêtés à l’architecture. Il est pensé comme une enquête qui alerte sur ce que cette dernière peut produire à la fois de plus beau et de plus monstrueux. — Projet de fin d’études (Lauréat Prix des diplômes 2021 de la maison de l’architecture d’île de France) encadré par Djamel Klouche et Cédric Libert dans le cadre du séminaire « Processus expérimentation et métropolisation». ENSA Versailles — Février 2021

#3. paradoxe
2016
Benjamin Dos Santos
Machine qui rêve
graphisme
-

Critique jeu vidéo et chroniqueur eSport freelance. Il travaille aujourd’hui pour les sites LoLesports.com, PxlBBQ.com et RadioKawa.com, le tout depuis Bruxelles.

Le jeu vidéo est un médium fascinant à bien des égards : porte ouverte sur des univers foisonnants, outil de catharsis ou convergence momentanée des sens; qui en font une expérience sensorielle unique. Le monde ouvert découle de la volonté du jeu vidéo d’être toujours plus proche visuellement de la réalité. Une quête qui produit des éléments de langage comme « persistance », « réaliste » ou « vivant », qui continue d’alimenter l’éternelle ambivalence entre réel et virtuel jusqu’à la confusion.

#3. paradoxe
2016
Mathilde Segonds
Dans l'espace inutile
poésie
-

Étudiante en art à l’École Supérieure d'Art et Design de Saint-Étienne. Elle travaille principalement autour du langage, dans une pluralité des médiums. Elle est toujours en déplacement, physiquement parlant mais aussi dans sa manière de penser. Ses nouvelles expériences et connaissances construisent et déconstruisent constamment sa manière d'envisager le monde autour.

Les lieux sans fonction parsèment notre quotidien. Ils le rythment dans notre indifférence apparente. Comment pouvons-nous aborder la notion d’inutile, aujourd’hui, où, pour des raisons engendrées par l’univers économique dans lequel nous sommes plongés par exemple, il est si difficile de l’expérimenter. Il n’est pas le rien, il est quelque chose, il existe. Entre poésie et philosophie, l’auteure interroge les formes multiples de l’espace inutile que nos corps traversent inlassablement.

#7. technosphère
2022
Apolline Vranken
L’architecture qui dégenre
entretien
-

Dès 2014, Apolline Vranken s’investit au Cercle Féministe de l’Université Libre de Bruxelles et se passionne pour les questions de rapport de genre dans l’espace et d’égalité urbaine. Elle étudie ces thématiques dans son travail de fin d’études, « Des béguinages à l’architecture féministe », publié par l'Université des Femmes en 2018. Diplômée en architecture en 2017, Apolline Vranken travaille pendant plus de deux ans comme chargée de projets pour l’ASBL L’Ilot-Sortir du sans-abrisme, et comme architecte. Aujourd'hui, elle est chercheuse doctorante FNRS au sein de la faculté d'architecture La Cambre-Horta ULB. Avec la plateforme L’Architecture qui dégenre, elle est également à l’initiative de l’édition belge des Journées du Matrimoine.

Architecte femme, féministe, militante, belge, Apolline Vranken est doctorante en architecture (FNRS-FRESH) à l’Université libre de Bruxelles. Elle est l’autrice de l’ouvrage Des béguinages à l'architecture féministe. Comment interroger et subvertir les rapports de genre matérialisés dans l'habitat ? (Université des Femmes, 2018) primé à deux reprises. En parallèle de ses interventions au sein de bureaux et rédactions d’architecture, elle fonde en 2018 la plateforme L’Architecture qui dégenre, qui s’empare des utopies réalistes que sont les architectures féministes, questionne l’ordre dominant et assure un volet de conseil et de pédagogie sur la question du genre. En 2019, elle organise les premières Journées du Matrimoine à Bruxelles dont la troisième édition vient de se terminer avec succès.
Dans cet entretien, nous parlons de femmes, de régénération, d'intersectionnalité, d’expertise de vécu, de réappropriation du domaine public, de l’importance de se syndiquer, et de visites guidées. Nous souhaitons qu’il rende un femmage mérité au quotidien combatif et délibérément passionné qu’Apolline a fait sien.

#7. technosphère
2022
Juan Pablo Gutierrez
Le mythe de l’individu moderne
société
-

Juan Pablo Gutierrez est défenseur des droits humains spécialisé dans les droits des peuples autochtones, militant et délégué international de l'Organisation nationale indigène de Colombie (ONIC) et du peuple autochtone Yukpa. Il a mené à un niveau international la campagne de l’ONIC « Palabra Dulce Aire de Vida » autour des peuples autochtones classés en risque d’extinction imminente grâce à des alliances stratégiques avec des organisations telles qu’Amnesty International, l’UNICEF ou Droits et Démocratie. Juan Pablo est également reconnu pour son travail dans le développement de théories décoloniales issues des épistémologies du Sud autour de la libération de la pensée, des critiques du totalitarisme et de l’universalisme eurocentrique. Engagé depuis 2009 dans la visibilité et la dénonciation de la situation humanitaire des peuples indigènes de Colombie, il est la cible de plusieurs groupes paramilitaires colombiens qui l'ont contraint à s'exiler.

L’essentiel du travail de Juan Pablo se concentre sur la lutte contre le changement climatique par le biais d’alliances stratégiques entre peuples indigènes et militants écologistes des villes du monde afin de consolider ce qu’il appelle « la mondialisation de la résistance » pour protéger la Terre Mère. De la technosphère et de ses débordements, il livre une analyse qui renverse le développement totalitaire et eurocentré du mythe de l’individu moderne.

#3. paradoxe
2016
Sandrine Binoux
Paysages paradoxaux
photographie
-

Sandrine Binoux vit et travaille à Saint-Étienne où elle enseigne la photographie à L’école supérieure d’art et de design. Elle envisage la photographie de manière expérimentale, développant une pratique poétique des restes et des marges, se préoccupant de l’objet photographique dans sa matérialité.
www.pinholeproject.fr

Série photographique de paysages paradoxaux. Les images mettent en scène des situations incohérentes où se mêlent absurdité et poésie.

#3. paradoxe
2016
Antoine-Frédéric Nunes
L'architecte est mort...vive l'architecte!
architecture
-

Antoine-Frédéric Nunes est architecte à l’œuvre depuis 2013. Établi à Lyon (FR) et à Tavira (PT) il travaille sur les questions de permanences en architecture. Il enseigne la théorie et la pratique du projet à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Saint-Étienne depuis 2019.

La valeur ajoutée des architectes est principalement une valeur intellectuelle à vocation culturelle, sociale et historique difficilement quantifiable en une valeur marchande. On rémunère ainsi plus facilement les plans et les aspects techniques alors que la synthèse, le projet en lui-même et son devenir dans le temps, ne sont pas proprement parler rémunérés. Dans cette hypothèse, l’auteur présuppose une période d’instabilité de laquelle vont émerger de nouvelles formes du métier d’architecte.

#7. technosphère
2022
ARN
Atlas des Régions Naturelles (ARN)
photographie
-

L’Atlas des Régions Naturelles, débuté en 2017 par Nelly Monnier et Éric Tabuchi, a pour objectif de capturer, par la photographie, l’architecture vernaculaire représentative de la diversité du territoire français. Entre hommage et archivage, il répare une certaine injustice médiatique qui n’a cessé de creuser l’écart entre les paysages les plus photogéniques du pays et les autres, ceux dont la valeur patrimoniale (et picturale) raconte pourtant l'histoire de France.

#4. pléonasme
2018
Amélie Tripoz
Adversaire invincible
BD
-

Étudiante-architecte à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Saint-Étienne. Son travail tente de construire des ponts entre écriture et dessin, design graphique et bricolage de seconde main.

Récit illustré de la dispersion énergétique (matière) inhérente à chaque construction : intégration, désintégration où l’entropie est l’adversaire définitivement invincible.

#3. paradoxe
2016
Pierre Bujeau
Crise du son moderne
musique
-

Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique option Médias obtenu en 2015 à l'École Supérieure d’Art et design de Saint-Étienne. Sa démarche artistique ce concentre ces dernières années sur l'étude du phénomène sonore et de son écoute. Au cours de concerts alcoolisés, ou d'installations créant une correspondance entre un environnement graphique et sa musique -ou celle des autres- les langages de la musique et des arts visuels se confondent. Actuellement musicien dans la formation Tanz Mein Herz, son travail est aussi présenté au centre d'art La Tôlerie à Clermont-Ferrand en octobre 2016, à la suite d’une résidence à Moly-Sabata.

Ode à la résonance à travers laquelle l’auteur propose une critique de l’acoustique rationnelle. La résonance englobe les expériences musicales, oriente les plus beaux chants, façonne les architectures les plus incroyables, en ceci, l’acoustique peut être sensualiste. La fascination que procure la réverbération dans une église, ou l’écho en face d’une falaise n’est-elle pas aussi importante que le sens du discours ?

#7. technosphère
2022
Carlos Solano
Affects spéciaux
cinéma
-

Né à Barcelone (Espagne), Carlos Solano est actuellement doctorant et chargé de cours en études cinématographiques à l'Université de Montréal. Ses recherches académiques interrogent l'idéologie des formes filmiques ainsi que les liens entre esthétique et politique. Il est également critique de cinéma pour les revues de cinéma québécoises 24 images et Hors champ.

Mais qu’est-ce que la fin du monde a-t-elle de si « spectaculaire » ? Tandis que Hollywood s’acharne vainement à en faire le portrait via des films dont le budget dépasse l’entendement, il existe d’autres manières d’en faire cinéma : celles qui miroitent sans public, sans happy ending, sans relâche, notre façon d’habiter le monde.

#7. technosphère
2022
Hugo Amour
Les géographies d’Hugo
poésie
-

Hugo Amour est un écrivain poète, artiste amoureux, comme il aime se nommer. Il vit à Paris, jongle entre les marchés de Paris sur lesquels il travaille et les mots. Autodidacte, il commence à écrire sérieusement en 2020, année de son coming-out. Homme-trans-pédé-incesté, des mots qu’il s’approprie, fait sien, qui sont autant de stigmates dans lesquels il ancre sa poésie, sa littérature, à partir desquels il se déploie. Sa littérature est faite d’autofiction, d’autoportrait, car, pour lui, écrire, c’est toujours partir de soi, seule possibilité de tendre vers le monde.

#4. pléonasme
2018
Kader Mokaddem
Pléonasme
architecture
-

Kader Mokaddem enseigne la philosophie et l’esthétique à l’École supérieure d’art et design-Cité du design de Saint-Étienne. Il est responsable du laboratoire Images-Récits-Documents. Ses thématiques de recherche portent sur la construction des représentations par les images.

Placé en préambule du numéro, l’article rappelle les multiples définitions du pléonasme et ses applications aux domaines de l’art et de l’architecture. En deuxième partie, l’auteur s’attache à démontrer l’omniprésence du pléonasme dans l’espace urbain.

#6. antithèse
2020
Hugo Chevassus
Forensic Architecture
architecture
-

Né en 1992. Architecte HMONP (ENSA Saint-Étienne et Paris-Malaquais). Rédacteur en chef de la revue fig.. Vit et travaille entre Paris et Berlin.

Forensic Architecture : Une fenêtre sur le bleu du ciel

L’architecture forensique, ou architecture d’investigation, est une discipline héritière de la science forensique, qui consiste à récolter de manière exhaustive les informations relatives à un sujet et à les analyser. En mettant en lumière des crimes d’État et des manquements au respect des droits humains ou environnementaux, grâce aux outils de l’architecte, M. Weizman et ses équipes élargissent le champ d’action de la discipline architecturale et s'inscrivent dans une réalité politique. En résulte un laboratoire numérique colossal, comme une énorme banque de données open source sur l’injustice à un niveau mondial. Ce que confirme ce renversement, c’est que l’architecture ne se résume pas à un acte de construire et que rien ne sert de la rendre plus innovante chaque jour.

#6. antithèse
2020
Marc Leschelier
Le message direct
entretien
-

Marc Leschelier vit et travaille à Paris. Ses travaux se situent à la frontière entre l’architecture et la sculpture. Il s'intéresse aux Architectures sans usage et à l'idée de Construction Modelling qui vise à remodeler le processus de construction.

Discussion avec Marc Leschelier, architecte, artiste et enseignant de retour de Vienne où il présentait le solo-show Cold Cream chez Architektur Im Magazin. Selon lui, l’architecture n’est que pure violence; une accumulation chaotique de matières, de processus imbriqués les uns dans les autres, et qui se sont cristallisés. « L’architecture est pour moi plutôt quelque chose de flasque que de solide. Je n’ai pas de formule mais je pense que l’architecture est une chose informe. Mais tout dépend évidemment à quel moment du processus on décide de porter son attention. Je ne m’intéresse pas aux objets finis, mais à la matière semi-liquide, à la matière de la fabrication. Et l’architecture n’est jamais montrée de cette façon. »

#6. antithèse
2020
Frédérique Soumagne
Un grand silence, un grand vacarme
poésie
-

Écrit, essentiellement de la poésie. Collabore à des revues d’art et de littérature, à des ouvrages collectifs, et publie des livres. Travaille aussi beaucoup pour la parole et la profération (lectures et performances dans des lieux d’art et de culture, festivals, événements artistiques, en France et ailleurs). Incursions/excursions dans les arts plastiques.

Poème récité par deux voix qui oscillent entre la maison intérieure et la maison extérieure, l'introspection et l’objectivité; une tension entre possible et impossible. La première voix est introspective, elle visite la maison intérieure – une maison en positif et en négatif, à une oscillation entre un lieu-objet réel et un lieu-objet imaginé ou créé, Elle existe dans une tension entre visible et invisible. Elle est difficile à atteindre, à comprendre, à rejoindre, mais elle est un monde possible. La deuxième voix est celle de la maison extérieure, disons le monde plus objectif, la terre... les constructions humaines visibles, le vaste monde – c’est celui qui s’écroule. Il apparaît plus stable, plus solide mais il est montré en train de disparaître. Il est fragile.

#5. oxymore
2019
Adrien Durrmeyer
Vers une architecture néolibérale
architecture
-

Adrien Durrmeyer est architecte. Il vit et travaille à Paris. Son expérience professionnelle articule la pratique constructive à la participation à divers colloques, conférences et expositions, en France et à l’étranger. Adrien enseigne à l’ENSA Paris Val-de-Seine et à l’ENSA Saint-Étienne. Il est également doctorant de l’ENS Paris et poursuit son travail de thèse « Technique, esthétique et politique dans l’œuvre de Mies van der Rohe » sous la direction de Pierre Caye.

Lorsqu’on parle de contradiction, il est difficile d’éluder la question du capitalisme. Aucun autre système n’a, jusqu’ici, démontré une telle capacité à surmonter les contradictions inhérentes à son application. Sur un ton délibérément ironique, l’auteur revient sur 8 faux-amis du monde de la construction à l’origine du malaise d’un nombre grandissant d’architectes.

#6. antithèse
2020
Theo Deutinger
Tentative d'épuisement de la planète Terre
entretien
-

Theo Deutinger est architecte, écrivain et concepteur d'études socioculturelles. Il est fondateur et directeur de TD, un bureau qui combine l'architecture avec la recherche, le graphisme et la réflexion conceptuelle à tous les niveaux d'échelle, de la planification globale, des plans directeurs urbains et de l'architecture au travail journalistique.

Discussion avec Theo Deutinger, architecte, enseignant, écrivain et « designer d’études socio-culturelles ». À la tête de l’agence d’architecture TD, implantée à Salzbourg et Amsterdam, il publie Handbook of Tyranny en 2018, récompensé sans surprise par de nombreux prix, où il expose la tyrannie humaine au moyen des outils de l’architecte.

#6. antithèse
2020
Marthe One
Et maintenant ?
illustration
-

Illustrateur / dessinateur né en 1990 au cœur des volcans d'Auvergne. Artiste protéiforme autodidacte, il vit et travaille à Paris depuis 2018. Sensible à l'esthétique qui l'entoure et observateur du monde dans lequel il vit, ses illustrations détaillées en noir et blanc, nécessitant généralement plusieurs dizaines d'heures de travail, peuvent être perçues comme des sortes de thérapies personnelles liées à des humeurs, des émotions, des phases de vie, des prises de recul.

Illustration à propos de l’impact de l’activité humaine sur la nature. L'œuvre dépeint le contraste entre la force, la lourdeur, la robustesse de la « ville » bétonnée et la fragilité de ce modèle de ville que l'on continue de construire, désastreux du point de vue écologique. Techniques : encre de chine, encre acrylique et crayon sur papier.

#6. antithèse
2020
Jochen Gerner
Topologie intuitive
illustration
-

Jochen Gerner est un artiste français, né en 1970 à Nancy. Il dessine pour la presse, l'édition et participe fréquemment à des expositions dans des centres d'art et musées, en France et à l'étranger. Il est représenté par la galerie Anne Barrault (Paris).

Détournements de schémas extraits d’un livre intitulé L’Enfant à la découverte de l’espace (De la marelle aux labyrinthes : initiation à la topologie intuitive), J. et S. Sauvy, éditions Casterman, 1972. Ces dessins représentent des personnages qui semblent tenter de résoudre un problème ou de développer une réflexion. Ils semblent s’ignorer, s’opposer ou poser des problèmes mathématiques complexes. L’antithèse apparaît dans leurs comportements et attitudes. Mais l’antithèse peut aussi se trouver dans le protocole même de cet exercice : le surgissement d’une forme figurative et vivante dans une série de dessins abstraits.

#6. antithèse
2020
Architectes Sans Frontières
Faire que cela tienne bon
architecture
-

L’association Architectes Sans Frontières (ASF) est une association Loi 1901 à but non lucratif, fondée en 1979. Face aux inégalités et aux mécanismes de ségrégation et d’exclusion présents dans l'espace habité en France comme à l’étranger, l’association se propose d'améliorer les conditions de vie des populations vulnérables ou défavorisées dans les domaines relevant de l’art de bâtir, de l’urbanisme et de l’environnement en privilégiant une démarche soutenable et frugale.

Présentation de la délégation marseillaise d’Architectes Sans Frontières (ASF), qui œuvre principalement sur les squats et bidonvilles auprès de personnes Roms, roumaines ou assignées à ces identités. L’action d’ASF vise à réduire les risques liés aux conditions d’habitat des personnes vivant dans ces squats et bidonvilles et, par là même, tenter de rendre plus dignes leurs conditions de vie.

#4. pléonasme
2018
Tania Mouraud
Pléonasme
espace urbain
-

Artiste refusant tout rattachement à un courant ou à un dogme, Tania Mouraud n’a cessé de faire évoluer son oeuvre depuis la fin des années 1960, explorant alternativement toutes sortes de disciplines : peinture, installation, photographie, performance, vidéo, son. Une constante demeure toutefois dans ses travaux, qui n’ont de cesse d’interroger les rapports entre art et liens sociaux. Elle propose de rajouter dans nos appartements standard une chambre de méditation (1968). Elle affiche dans l’espace public sur les panneaux 3 x 4 m son désaccord avec une société glorifiant l’avoir au dépend de l’humain (1977), Elle réfléchit sur les rapports décoratifs de l’art et de la guerre, sur les limites de la perception avec l’aide de l’écriture en créant des « mots de forme »(1989). A partir de 1998, elle utilise la photo, la vidéo et le son dans une forte relation à la peinture pour questionner différents aspects de l’histoire et du vivant.

Tania Mouraud se fait le porte-parole des désirs d’une autre société, plus juste, plus éthique, basée sur l’être et non sur l’avoir. Ses messages s’affichent et se déchiffrent dans les villes, dans les musées ou sur les panneaux publicitaires.

#4. pléonasme
2018
Hubert Gaudriot
Ce que nous devons
architecture
-

Architecte Habilité à la Maîtrise d'Oeuvre en 2016, diplômé de l'École d'Architecture de Grenoble en 2013, auparavant étudiant à l'École d'Architecture de Saint-Étienne, et récemment assistant en studio de projet de 3ème année à l'École d'Architecture de Grenoble. Il s'intéresse aux questions de style, d'identité, et de pérennité qu'il a abordées dans sa contribution à la première édition de fig. et récemment dans son mémoire d'Habilitation à la Maîtrise d'Oeuvre intitulé « Réflexions sur l'architecture, Du bon sens et de la bienveillance ».

À travers quatre projets choisis (la Maison Muller d’Adolf Loos, une maison de Gion Caminada, la Maison d'hôtes du campus des arts de Xiangshan d’Amateur Architecture Studio et la Maison Strunk de BBK Architekten) l’auteur observe les responsabilités de l’architecte dans ses choix de conception entre tradition, héritage et innovation.

#6. antithèse
2020
Juliette Mancini
Promenons-nous dans la rue !
BD
-

Après des études de graphisme aux Arts Décos de Paris et à l’ÉSAA Duperré, Juliette Mancini fait un choix de carrière audacieux et se met à la bande-dessinée. En 2014, elle obtient le 2e prix Jeunes Talents au FIBD d’Angoulême. En 2015, elle co-crée Bien, monsieur., revue de bande-dessinée un peu politique, un peu philosophique, un peu drôle, lauréate du Fauve de la BD Alternative au FIBD 2018. En 2016, son premier album, De la chevalerie, paraît chez Atrabile : une plongée dans un univers médiéval patriarcal et corrompu, ressemblant étonnamment à notre société.

Bande dessinée sur l’expérience féminine de l’espace public. Réalisation d’un double-récit (thèse/antithèse) montrant d’un côté la ville le jour, de l’autre la ville la nuit. Dans le premier cas, cette ville est vivante et dynamique, habitée de nombreuses silhouettes. Puis quand vient la nuit, elle devient silencieuse et vide, propice aux pensées paranoïaques (ici un coupe-gorge, là, une ombre menaçante, plus loin, des grilles, une impasse...).

#4. pléonasme
2018
Ségolène Moteley
Retour sur terre
illustration
-

Ségolène Moteley propose d’ébranler la conception et la représentation actuelle d’un monde de l’image. Sa démarche intitulée « Paysage Mésologique » décloisonne les systèmes de représentation classique du paysage et privilégie une approche fragmentaire, englobante et perceptive, une expérience ouverte à l’interprétation, à la déambulation, aux possibles.

Fiction poétique, cosmique et illustrée suivant la technique du centon (assemblage et réécriture de textes existants) pour se demander : existe-t-il une priorité secondaire à la survie de notre habitat à tous : la Terre prise dans sa globalité ?

#6. antithèse
2020
Cyrille Weiner
Le ban des utopies
photographie
-

À partir d’enquêtes précises menées sur les lieux, de type documentaire, Cyrille Weiner pose de façon récurrente la question de l’espace – notamment dans les marges et ses lieux de transformation. Se demandant obstinément comment les individus peuvent investir leurs lieux de vie, à distance des directives venues « d’en haut », l’artiste quitte peu à peu le seul registre documentaire pour proposer un univers traversé par la fiction, qu’il met en scène dans des expositions, des projets éditoriaux et des installations.

Le Ban des Utopies prend place dans un univers atemporel. C’est une re-collection de photographies réalisées entre 2004 et 2016. Une part est issue d’une pratique documentaire. Une autre est fabriquée. Certaines images de migrations ont été conçues et réalisées en collaboration avec le chorégraphe Christophe Haleb. Cette série met en scène l’échappée d’une communauté d’hommes libres animés d’un esprit nomade. Ils traversent, comme nous, un monde où la catastrophe plane sur le lieu commun. Appelés à se rencontrer, leurs corps restent disponibles à toutes formes d’improvisation : franchissement, récupération, installation… Ils sont aptes à réinvestir les vides générés par le processus de construction-déconstruction de la ville. Inventent-ils pour autant de nouvelles formes de civilités ?

#4. pléonasme
2018
Hubert Lafore
Adversaire invincible
BD
-

Dessinateur et constructeur, Hubert Lafore conçoit des installations plastiques et des scénographies pour les arts vivants. Les modes relationnels, en particulier ceux qui impliquent la famille, le couple, l’entreprise, et les systèmes hiérarchiques, sont au cœur de son travail teinté d’autodérision. À Montréal, il collabore sur les projets dansés de la Compagnie Human Playground et de Rhodnie Désir. À New York, il contribue aux créations de la Compagnie Crossman Dans(c)e depuis 2014, en tant que dramaturge et scénographe.

Récit illustré de la dispersion énergétique (matière) inhérente à chaque construction : intégration, désintégration où l’entropie est l’adversaire définitivement invincible.

#4. pléonasme
2018
Matthieu Samadet
Délivrance
cinéma
-

Né en 1992 à Marseille. Artiste photographe, réalisateur, dessinateur et compositeur. Bien décidé de tourner autour de l’architecture sans pleinement y succomber. Un poème jamais bien loin, une image toujours prête. Il oscille et travaille entre Paris, Venise et Marseille.

À propos de Délivrance, John Boorman, 1972 Tiré du roman éponyme de James Dickey (1970), le film Délivrance parle toujours d’aujourd’hui : se délivrer, c’est atteindre l’harmonie pour un monde sans misère sociale, sans inégalité, sans désastre écologique, sans arme, sans guerre donc sans frontière les justifiant.

#4. pléonasme
2018
Till Leprêtre
Lumière-décor
cinéma
-

Titulaire d'un baccalauréat littéraire ainsi que d'un diplôme des métiers d'arts en cinéma d'animation, Till est actuellement étudiant à la Fémis dans le département image. Il ambitionne de devenir directeur de la photographie et ainsi assouvir ses envies de lumière et de cadre.

L’architecte et le directeur de la photographie sont liés sans jamais se rencontrer : sauf sur le travail de la lumière. Si c’est en fermant l’espace que l’architecte rend visible l’ouverture, le directeur de la photographie devient une sorte d’anti-architecte lorsqu’il crée la lumière de toute pièce à partir d’une pièce noire.

#4. pléonasme
2018
Jean-Claude Paillasson
Krazy kit
BD
-

Graphiste, Saint-Étienne. Équipe de recherche IRD (Images, Récits, Documents) - ESADSE

Bande dessinée autour d’une forme qui se dit elle-même et qui tente finalement de parler d'autre chose. Un récit répétitif où tout à coup la case que l'on conçoit comme espace du récit se trouve n'être que l'énoncé d'une autre case.

#8. dépendance
2023
Hugo Chevassus
Danser sous la Lune avec Francis Kéré
architecture
-

Né en 1992. Architecte HMONP (ENSA Saint-Étienne et Paris-Malaquais). Rédacteur en chef de la revue fig.. Vit et travaille entre Paris et Berlin.

Dans son article, Hugo parle de l’architecture de Kéré qui construit principalement en Afrique de l’Ouest, au Burkina Faso surtout, et la met en parallèle du thème de la Biennale d’architecture de Venise où l’on présente l’Afrique comme le laboratoire du futur. Il questionne aussi l’importance de ces grands prix et de ces grandes distinctions. Et de quel mal ces grandes familles essaient de se racheter.

#5. oxymore
2019
Sensual City Studio
Sensual City Studio
entretien
-

Sensual City Studio (SCS) est un laboratoire d’idées, de création et de prospective urbaine. Il a été conçu comme un lieu de réflexion où se fabrique la pensée, long cheminement nécessaire au travail de conception et de réalisation des projets. Approcher l’espace dans sa complexité physique, fonctionnelle, sociologique nécessite un décloisonnement des disciplines et un travail collectif : c’est ce que reflète la composition de l’équipe (architectes, urbanistes, designer, philosophe, géographe) enrichie par la collaboration de cinéastes et d’artistes.

Entretien avec le Sensual City Studio. Fondé en 2010 par les architectes Pauline Marchetti et Jacques Ferrier, auxquels s’associent le philosophe Philippe Simay et l’architecte Estefania Mompean, Sensual City Studio se concentre sur la recherche exploratoire et autonome en urbanisme et en architecture. Durant cet entretien réalisé en janvier 2019, nous avons parlé de corps, de mouvement, de phénoménologie, de langage, de politique, de performance et de la ville sensuelle.

#5. oxymore
2019
collectif silo
collectif SILO
entretien
-

Fondé en 2015, le collectif silo se constitue autour de trois champs de recherche distincts et d’autres spécifiques : une maison d’édition indépendante, un label de musique contextuelle ainsi que l’organisation d’une résidence annuelle. Il organise aussi des concerts et des actions, il cuisine et émet sur les ondes, imprime et n’arrive pas à étancher sa soif, publie sur internet et construit des cabanes.

Entretien avec le collectif silo Ni véritablement un label, ni vraiment une maison d’édition, pas tout à fait une résidence et encore moins un collectif d'artistes, le collectif silo est avant tout un groupe d’amis. Rencontrés alors qu’il.elles étaient en résidence à Saint-Denis, nous avons discuté (longuement) d’architecture résonnante, de râteau, de musique, de bouffe, de bouquins, de squats, de volcans et d’amitiés.

#5. oxymore
2019
Lucas Ribeyron
Des agréments
illustration
-

Après un passage l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris Belleville, Lucas intègre l’ENSAD en image imprimée dont il sort diplômé en 2014. Il passe également par l’Accademia di belle parti de Bologne en Italie. Il a depuis participé à la création de l’Atelier Co-op, atelier d’impression et d’édition d’art où il poursuit ses recherches plastiques et graphiques.

Au départ, il est question d’illustrations sur l’architecture du désagrément : ces mobiliers anti-SDF, ces assises fixées au sol en solitaire dans l’espace public, ces designs aux gestes repoussants. «Des agréments» saisit finalement un détail de ce mobilier repoussoir, dans une représentation graphique iconique de l’artiste.

#5. oxymore
2019
Rémy Jacquier
Oxymore vivant
architecture
-

Rémy Jacquier est artiste et Maître de Conférence à l'École Nationale Supérieure d'Architecture de Nantes. Il réalise à la fois des sculptures, des dessins, des installations et des performances qui se fondent sur un système très personnel d'équivalences avec la littérature, la science ou la musique. En jouant sur des notions de déplacement, ses oeuvres mettent en forme les articulations de la pensée.

S’il existe un lien entre modernité et oxymore, un lieu commun, son caractère principal serait l'inquiétude. Selon l’auteur, entrer dans la modernité consisterait à tenter de produire des contre-propositions, des contre-langages, des contre-mondes pour brouiller l’existant. C’est en tout cas sur cette ligne de conduite qu’il dévoile ici son travail par déplacements successifs et multidirectionnels entre écriture, dessin, architecture et musique.

#6. antithèse
2020
Camille Ayme
Les cathédrales négatives
photographie
Alentejo (PT)

Née en 1983, architecte et artiste, Camille Ayme poursuit un travail plastique autour des composantes de la ville moderne et de la mobilité. Doctorante à l'ENSP Arles et l'EHESS Marseille, elle explore les notions de paysage et d’anthropocène, notamment dans les activités extractives.

Série photographique sur les sites exceptionnels d'extraction du marbre de l’Alentejo (PT), dont la richesse du sol ne cesse depuis des siècles d’être exploitée.Ces trous laissés dans le sol aride de l’Alentejo sont les négatifs d’une démonstration d’opulence dans les pays où les marbres rosés du Portugal sont exportés. En 2018, l’exportation de pierres naturelles au Portugal a augmenté de 10,5% et les ventes à l’étranger ont atteint 378 millions d’euros. Un paysage naturel en péril marqué par la période de l’empire colonial.

#4. pléonasme
2018
Lucie Rossignol
Alger retrouvée
diplôme
Alger (DZ)

Fanfaron toujours actif chez les KMB. Ancienne recrue de NP2F.

Le plus grand bâtiment d’Alger (DZ), soutenu par une infinité d’arches, s’étend face à la mer sur près de deux kilomètres. Vestige d’un passé, il est pourtant le socle de la ville actuelle. Ce bâtiment n’est pas perdu mais en attente. Dans cette immensité, cinq endroits précis de l’édifice ont servi de supports afin de proposer cinq requalifications programmatiques : l’hôtel, l’entrée de ville, le logement, la station de métro et la pêcherie. Diplôme obtenu en février 2017 à l’ENSA Versailles.

#4. pléonasme
2018
Dihiya Ait Aoudia
Alger retrouvée
diplôme
Alger (DZ)

Travaille sur la destruction des dalles, utopie des villes nouvelles des années 70. Prépare les documents de l'agence BAST pour le projet "PAMPHLET" qui sera présenté à la Porto Academy. Continue à faire des photos.

Le plus grand bâtiment d’Alger (DZ), soutenu par une infinité d’arches, s’étend face à la mer sur près de deux kilomètres. Vestige d’un passé, il est pourtant le socle de la ville actuelle. Ce bâtiment n’est pas perdu mais en attente. Dans cette immensité, cinq endroits précis de l’édifice ont servi de supports afin de proposer cinq requalifications programmatiques : l’hôtel, l’entrée de ville, le logement, la station de métro et la pêcherie. Diplôme obtenu en février 2017 à l’ENSA Versailles.

#8. dépendance
2023
Apolline Lamoril
Martine de Bandol
photographie
Bandol (FR)

Apolline Lamoril (née en 1993) est une artiste basée à Marseille. Elle est diplômée de l'École nationale supérieure de la photographie d'Arles. Son travail mêle photographie et installation, et interroge les potentiels narratifs des images. Parallèlement à sa pratique artistique elle a une activité de commissaire d'exposition qu'elle conçoit comme le prolongement de sa pratique artistique, où il s'agit de faire exister ensemble des éléments aux formes et à vocation différentes.

C’est suite à l’affaire Martine de Bandol en 1969 que le gouvernement prépare une loi anti-drogue qui sera votée en 1970. En août 1969, Martine, apprentie coiffeuse de 17 ans, est retrouvée morte d’une overdose d’héroïne dans les toilettes du casino de Bandol. Toujours en application aujourd’hui, la loi met en place une véritable guerre contre la toxicomanie à travers tout un arsenal de mesures répressives. Dans ce numéro, l’artiste Apolline Lamoril a documenté ce fait divers dans une enquête-collecte à travers des photos, des coupures de presse d’époque et des archives.

#5. oxymore
2019
Marie Trossat
Bonjour tristesse
société
Bruxelles (BE)

Marie Trossat est architecte et socio-anthropologue. Elle travaille sur l’habiter dans des situations en marge ou de précarité (prison, monastère, camping habité, sans-abrisme, squat, ZAD ou hébergements pour les migrants...). Depuis 2019, elle est doctorante au Laboratoire de sociologie urbaine de l’EPFL et au Metrolab.brussels.

Le 123 rue Royale, à Bruxelles (BE), pourtant devenu une institution de défense du droit au logement, a fermé ses portes fin octobre 2018. Pendant plus de 10 ans, le 123 a été autant un habitat collectif inclusif et solidaire qu’un espace d’expérimentations et de cultures alternatives. En parallèle d’un reportage photographique, l’auteure s’interroge sur les conséquences de la disparition du 123 et questionne les possibles d’un habitat alternatif en centre-ville, de son appropriation par une communauté qui a désiré y vivre et dont le combat servira d’exemple.

#6. antithèse
2020
Joëlle Le Marec
Le refuge
société
Calais

Joëlle Le Marec est professeure à Sorbonne Université Celsa, et dirige l’équipe de recherche GRIPIC. Ses propres travaux portent sur les apports entre sciences et société, les institutions et les publics. Elle développe une réflexion sur les pratiques d’enquête et les rapports au terrain. Elle collabore également à de nombreux réseaux de coopération entre la recherche et les acteurs de la société, associations et institutions. Elle anime un réseau international sur les savoirs de la précarité.

Le refuge : protéger les interstices, repérer les frontières, les défendre

Texte à deux voix proposant une analyse sur le thème du refuge à partir d'enquêtes et de rencontres, afin de le rendre indépendant des enjeux de celles et ceux qui le cherchent. Les autrices discutent entre autres de la disparition des refuges sur le territoire de Calais pour les migrants en transit, de la transformation de sa propre maison en refuge, ou des réformes politiques en place à propos de la notion d’asile. Écrit pendant le confinement qu’imposa le coronavirus, le texte alerte également sur la menace d’une chasse aux refuges et aux abris de manière générale.

#6. antithèse
2020
Émilie Da Lage
Le refuge
société
Calais

Émilie Da Lage est maîtresse de conférences en Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université de Lille et membre du collectif Les Non Lieux de l’Exil.

Le refuge : protéger les interstices, repérer les frontières, les défendre

Texte à deux voix proposant une analyse sur le thème du refuge à partir d'enquêtes et de rencontres, afin de le rendre indépendant des enjeux de celles et ceux qui le cherchent. Les autrices discutent entre autres de la disparition des refuges sur le territoire de Calais pour les migrants en transit, de la transformation de sa propre maison en refuge, ou des réformes politiques en place à propos de la notion d’asile. Écrit pendant le confinement qu’imposa le coronavirus, le texte alerte également sur la menace d’une chasse aux refuges et aux abris de manière générale.

#7. technosphère
2022
Emilie Léveillé
Port Nord
photographie
Chalon-sur-Saône

« [...] Et c’est dans cet effondrement que la contemplation “naïve” d’un environnement lui paraît nécessaire [...] »

L’ancien port industriel de Chalon-sur-Saône – dans le quartier dit du « Port Nord », fermé depuis 2003 –, est occupé en grande partie depuis plusieurs années par les membres du collectif et de la compagnie La Méandre. Ce lieu est devenu vivace, en s’adaptant hors normes, avec ses activités/accueils artistiques, dans cet environnement parfois rude mais privilégié, dans un des extrêmes bouts de la ville, au-delà du pont de Bourgogne, pendant que, plus de six mois par an, hors saison touristique, les péniches immeubles accostent et surplombent le quai l’hiver, par temps de crue.

#0. analepse
2015
Antoine-Frédéric Nunes
L'architecture fiction
architecture
Fribourg (CH)

Antoine-Frédéric Nunes est architecte à l’œuvre depuis 2013. Établi à Lyon (FR) et à Tavira (PT) il travaille sur les questions de permanences en architecture. Il enseigne la théorie et la pratique du projet à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Saint-Étienne depuis 2019.

Retour sur la conception du pont habité de Zäehringen à Fribourg (CH) par les architectes Mangeat-Wahlen, menée grâce à « l’outil fiction ». Lancé au-dessus de la Sarine, ce pont construit en 1924 allait connaître une renaissance, avec le projet d’un immeuble-pont de 102 logements.

#5. oxymore
2019
Lohé & Clémy
« Délit de solidarité » au col de Montgenèvre
société
Gap

Elles ont étudié le droit, l’anthropologie et les soins. Mais c’est finalement loin des institutions qu’elles mobilisent ces outils. « Quelqu'un a dit qu’il nécessite moins d’effort mental de condamner que de penser. » Emma Goldman

En novembre 2018 a eu lieu le procès des 3+4 de Briançon, dans lequel sept individus étaient accusés d’avoir aidé en « bande organisée » des personnes en situation irrégulière à entrer en France par le col de Montgenèvre, à la frontière franco-italienne, dans les Alpes du Sud. Les autrices, présentes sur place pour montrer leur soutien, reviennent sur les étapes du procès et proposent en parallèle quelques définitions juridiques autour de la frontière et des politiques migratoires.

#8. dépendance
2023
Thibault Cocaign
Les Hautes Herbes
photographie
Guyanne

Photographe installé en Guyane, Thibault Cocaign développe un travail autour des espaces de liberté et des interactions entre l’homme et la nature. Chargé de l’iconographie d’un journal ultramarin, Boukan, il travaille aussi à l’organisation d’exposition photographique sur le territoire guyanais. À vocation documentaire, son travail privilégie les rencontres au long court et leurs poésies.

#4. pléonasme
2018
Thomas Destaing
Habitat
photographie
Lyon

Diplômé d'un DNSEP à l'École d'Art et Design de Saint-Étienne en 2016, Thomas Destaing poursuit un travail plastique et conceptuel qui se préoccupe des images. Ce travail se constitue d’occurrences, d’images mentales, de visions familières et fondamentales provenant de l’histoire de l’art, de l’industrie de l’image et de la musique, ou bien des pratiques issues de cultures populaires.

Série photographique de polaroïds montrant différents habitats de fortune — tentes, matelas, abris improvisés — capturés dans quelques interstices du quartier de la gare de Lyon Part-Dieu (FR).

#2. hypotypose
2015
Léa Jeanjacques
Paysage éprouvé
paysage
Malin Head (IE)

Étudiante en 5ème année à l’ENSASE.

Course folle et sans but sur les vallons de Malin Head, lieu le plus septentrional de l'État d'Irlande. Enfin proche des falaises, on ne devine que l’écume en bas, qui habille la roche d’un soubassement blanc. Des vagues gigantesques s’écrasent contre la pierre dans un fracas inquiétant, semblable à un craquement d’os.

#3. paradoxe
2016
Esther Salmona
muE
poésie
Marseille

Esther Salmona est autrice. Elle tente d’élaborer une géomorphologie de la perception, et décrit de ce que ça fait au langage et à l’écriture, lentement. Elle enseigne à l’École Nationale Supérieure de Paysage de Versailles et organise des ateliers d’écriture en déplacement.

Poème sur la double peau du bâtiment du Mucem à Marseille. Texte écrit comme un bloc monolithique sans ponctuation en hommage à la forme du musée.

#5. oxymore
2019
Laura Vazquez
Poème pour l'air qui se trouve autour des choses
poésie
Marseille

Laura Vazquez vit à Marseille où elle se consacre à l'écriture. Ses livres sont publiés aux éditions Maison Dagoit, L'arbre à parole, Plaine Page, Cheyne éditeur, et les éditions du Sous-sol. Ses textes apparaissent au sommaire de nombreuses revues, et ses poèmes sont traduits en chinois, anglais, espagnol, portugais, norvégien, néerlandais, allemand, arabe et italien. Depuis près de 7 ans, elle coédite la revue Muscle.

Poème qui se parcourt comme une balade sensorielle et aveugle dans la ville de Marseille, ses odeurs et ses surfaces.

#1. prosopopée
2015
Daniel Fuchs
Days are Pale
photographie
Munich (DE)

Photographe, Munich.

Série photographique intemporelle.

#5. oxymore
2019
Igor Babou
Vivre et créer dans les ruines du capitalisme
société
Noisy-le-Sec

Autrefois photographe et maintenant professeur des universités en Sciences de l'information et de la communication à l'université Paris Diderot, il est rattaché au laboratoire Ladyss (UMR CNRS 7533) et travaille habituellement sur les relations entre nature, savoirs et sociétés, sur la patrimonialisation de l'environnement, sur les discours à propos de sciences, ainsi que sur la communication dans les institutions du savoir et de la culture.

Enquête ethnographique et photographique menée sur les acteurs et le public du Laboratoire Écologique Zéro déchet (LEØ), un squat écologiste installé dans une friche urbaine de Noisy-le-Sec (FR). Comment des personnes ont pu créer, en 2018, des alternatives au consumérisme en pratiquant une écologie sociale et solidaire ? C’est sur les ruines du capitalisme (bâtiment industriel désaffecté suite à une faillite, recyclage de déchets, refus de tout échange monétaire, etc.), et sans aide institutionnelle, que ce qui pourrait paraître comme une utopie s’est réalisé de manière très pragmatique.

#3. paradoxe
2016
Nina Antin
Pourquoi réinventer Paris ?
architecture
Paris

Architecte DE. Diplômée de l’École Nationale d’Architecture de Belleville en février 2016, elle travaille actuellement chez Giles Quarme and Associates, Architectes du Patrimoine, à Londres.

Balade urbaine dans la rue du Faubourg du Temple, territoire historique et tristement symptomatique de la division paradoxale entre les désirs effrénés de croissance de la Ville de Paris et les réserves rarement entendues de la Commission du Vieux Paris (CVP) ayant pour mission la préservation du patrimoine parisien depuis 1897.

#6. antithèse
2020
Bastien Gallet
Composer l'espace : des sons et ...
musique
Paris

Philosophe sans attachement, écrivain intermittent, critique épisodique, Bastien Gallet écoute, lit, écrit et s’occupe avec d’autres des éditions mf (éditions-mf.com).

Composer l'espace : des sons et de quelques architectures

À travers deux performances sonores, cette introduction à l’art sonore propose d’étudier les capacités du son à travers ses caractéristiques spatiales. Fosse, Christian Boltanski + Jean Kalman + Franck Krawczyk, Centre Pompidou, Paris 2020 Spectres de l'audible, Michael Gendreau + Francisco Meirino, Église Saint-Merry, 2018

#3. paradoxe
2016
Hugo Chevassus
Combat, pour une agence d'architecture
architecture
Paris

Né en 1992. Architecte HMONP (ENSA Saint-Étienne et Paris-Malaquais). Rédacteur en chef de la revue fig.. Vit et travaille entre Paris et Berlin.

Portrait brûlant de Xavier Wrona, fondateur de l’agence Est-ce ainsi indéfinissable et protéiforme qui s’acharne à rendre indissociable l'architecture de la politique; l'architecte de son client, malgré tous les sacrifices qu’une telle dépendance convoque.

#3. paradoxe
2016
La Générale Nord-Est
Le grand père chinois remis en liberté
société
Paris

Les membres « actifs » de La Générale (une vingtaine de personnes) sont issus d'horizons très variés. Les comédiens et acteurs du monde du cinéma étaient historiquement bien représentés (monteurs, décorateurs, éclairagistes…). Les arts appliqués ont aussi prospéré au fil du temps (graphisme, architecture, gastronomie…). Ajoutons-y quelques jardiniers, agronomes, infirmières et autres électrons libres. Tout ceci s'est constitué sans orientation bien définie ni politique artistique, mais dans le partage d'un système de valeurs laissant la possibilité de l'imprévu.

Occupant depuis 2007 une ancienne sous-station électrique du 11ème arrondissement, la Générale Nord-Est a réussi à regrouper habitants du quartier, de Paris et du monde entier autour d’une programmation pointue, engagée et populaire. Remerciée par l’appel à projet « innovants » de la Mairie de Paris dont le bâtiment fait partie, l’association est contrainte de laisser derrière elle un lieu de rencontres unique dont l’auteur nous raconte l’histoire passionnante et le futur incertain qui l’attend.

#7. technosphère
2022
Emmanuel Ferrand
Saclay : un écoquartier zombie...
société
Paris

Emmanuel Ferrand, né en 1969, enseignant-chercheur (mathématiques, Sorbonne Université). Actif aussi à l'interface art/science/technologie/société au sein du collectif francilien La Générale.

Cargo Cult technologique sur le plateau de Saclay : un écoquartier zombie au service de la démesure

Parmi les projets pharaoniques du Grand Paris, le plateau de Saclay arrive en tête de la course à la démesure. Officiellement inspiré du modèle de la Silicon Valley, ce pôle technologique qui se construit en lieu et place de terres agricoles est en fait un projet politique qui se cache derrière l’auréole éblouissante de la science. Dans une lecture historique du plateau accompagnée d’une promenade photographique, Emmanuel Ferrand, chercheur et ami de La Générale, recense sans exhaustivité les potentialités gâchées de ce monstre en devenir.

#3. paradoxe
2016
Carla Frick-Cloupet
C'était un rendez-vous
architecture
Paris

Architecte Habilité à la Maîtrise d'Œuvre en Nom. Diplômée de l'École Nationale d’Architecture de Saint-Étienne en 2014, elle collabore au sein de plusieurs bureaux tels que O2, l'Escaut, et MangerNielsen, et travaille actuellement pour l'agence flamande BOB 361, à Bruxelles.

Grâce à l’ouvrage majeur de l’architecte Robert Venturi De l'ambiguïté en architecture, l’auteure souligne la complexité maîtrisée mais encore trop peu assumée de l’agence BRUTHER dans sa production d’une architecture iconique et maniérée. Une déclaration amoureuse, venturienne, ambivalente.

#7. technosphère
2022
Quentin Faucompré
Grand Soulagement
espace urbain
Paris

Quentin Faucompré alterne expositions, publications et actions diverses. Si la pratique du dessin demeure l’élément central de son travail, il aime aussi instiguer des expériences transversales et des happenings collectifs. L'espace public est un terrain de jeu récurrent dans sa pratique artistique. On a pu le voir présenter la météo au paintball, ou traverser différentes villes avec un hélicoptère miniature de la gendarmerie au bout d’un mât. Quentin Faucompré est rédacteur en chef du journal trimestriel Mon Lapin Quotidien, édité par la maison d’édition l’Association. Il est membre actif de l’Armée Noire, groupe protéiforme fondé en 2008 avec Charles Pennequin. Il dessine également pour la presse (Le Monde, CQFD, Arte radio, Usbek & Rica, etc).

Le Grand Soulagement est un programme de relaxation politique à objectif tendrement insurrectionnel. Ce programme propose de remplacer des personnalités médiatiques et politiques, des institutions, idéologies, objets ou concepts par d'autres éléments. Ce projet a été imaginé par Quentin Faucompré et Cyril Pedrosa.

#1. prosopopée
2015
collectif fig.
Détails de caractère
graphisme
Paris

Depuis sa création, la revue fig. s’est associé à la fonderie parisienne Longtype, qui lui fournit gracieusement la fonte Ecam. Les créations issues du catalogue LongType sont le fruit d’un processus de construction singulier dans le champ contemporain de la typographie numérique : avant d’être distribué, chacun des caractères a été élaboré en situation réelle, dans le cadre de projets de communication visuelle de commande.

#8. dépendance
2023
Chiara Perlongo
Trajectoires urbaines et addictives
espace urbain
Paris

Chiara est diplômée en psychologie clinique de la relation d’aide en Italie puis de l’Université Paris-8 en prise en charge des risques. Elle est chargée du pôle formation EGO - Association Aurore qui intervient dans les structures d’accueil, d’hébergement et d’insertion pour sensibiliser et accompagner à la Réduction des risques.

#0. analepse
2015
Hugo Chevassus
Combat (entretien avec Pierre Chabard)
architecture
Paris

Né en 1992. Architecte HMONP (ENSA Saint-Étienne et Paris-Malaquais). Rédacteur en chef de la revue fig.. Vit et travaille entre Paris et Berlin.

Pierre Chabard est architecte, historien de l’architecture et rédacteur en chef de la revue Criticat (2007-2018). Il revient sur les débuts de la revue et son organisation collective et bénévole.

#1. prosopopée
2015
Amélie Tripoz
Adieu
architecture
Paris

Étudiante-architecte à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Saint-Étienne. Son travail tente de construire des ponts entre écriture et dessin, design graphique et bricolage de seconde main.

Visite de la controversée Philharmonie de Paris (FR) construite par l’architecte Jean Nouvel.

#0. analepse
2015
Nina Antin
Le ballet urbain de la briqueterie
architecture
Paris

Architecte DE. Diplômée de l’École Nationale d’Architecture de Belleville en février 2016, elle travaille actuellement chez Giles Quarme and Associates, Architectes du Patrimoine, à Londres.

Visite de la Briqueterie de Vitry-sur-Seine (FR), ancienne fabrique de briques, transformée en Centre de développement chorégraphique national par l’architecte Philippe Prost.

#0. analepse
2015
Suzanne Moreau
Perazica Do
photographie
Perazića Do (ME)

Étudiante en 4ème année à l’École Supérieure d'Art et Design de Saint-Étienne. Son travail consiste en parti à photographier des choses, des gens, des lieux, des instants. Elle aime bien la phrase de Denis Roche: "Ce qu'on photographie c'est l'instant où l'on fait la photo. C'est évident que c'est ça qu'on photographie."

Série photographique sur le chantier encore inachavé de l’Hôtel As construit entre la montagne et la plage de Perazića Do (ME).

#3. paradoxe
2016
Martin Guillaumie
Les toilettes de Plochingen
BD
Plochingen (DE)

Designer diplômé de l’École Supérieure d'Art et Design de Saint-Étienne en 2014. Il est passionné par la teratomorphie : il espère que ces objets soient comme des monstres issus de rencontres incongrues. Fasciné par la capacité de la BD à mélanger les médias pour obtenir un hybride et élaborer un autre langage, il aime lorsque ses projets racontent des histoires et reçoivent l’influence des outils numériques, tant sur le plan graphique que narratif.

Bande dessinée culottée sur la conception d’un bloc de W.C publics confié à l’artiste Tomi Ungerer par le maire de Plochingen (DE) dont le projet (finalement écarté) eut été de construire le plus gros derrière du monde.

#0. analepse
2015
Oscar Barnay
Les traces, préhension de l'espace
architecture
Porto (PT)

Oscar Barnay est architecte et doctorant du laboratoire ECLLA (UJM) et du GRF Architectures & Transformations (ENSASE). Ses travaux portent sur la place de l’image, notamment photographique, dans les pensées des architectes, et sur la transformation des territoires post-industriels.

Visite de la Faculdade de Arquitectura de Porto (PT) construite par l’architecte Alvaro Siza.

#6. antithèse
2020
Ivalou Sintès
Usus Fructus Cura
diplôme
Périgord Vert

Partagée entre l’envie de milieux inconnus et celle de cultiver l’ici et maintenant, Ivalou a cherché le pas de côté entre une colline de la banlieue parisienne, les montagnes caribous et les monts cariocas. Diplômée en juin 2019 de l’ENSA Paris-Malaquais, elle tente de développer une architecture ancrée dans son milieu, attentive aux enjeux sociétaux qu’elle soulève. Elle mène ainsi de front chantiers participatifs, projets et concours avec un collectif de jeunes architectes de la même école, formations complémentaires et recherche d’emploi depuis Paris vers d’autres horizons.

Usus, Fructus, Cura
Habiter autrement les paysages du Bandiat.

Ce diplôme s’articule autour de la notion de « commun » et propose d’habiter autrement les lieux qui nous accueillent et que nous composons en retour. Dans le Nord du Périgord Vert, où se situe le projet, ces espaces communs foisonnent ainsi entre tradition historique (biens de section) et renouvellement militant (tiers-espaces). Ils sont la somme spatiale de plusieurs valeurs indispensables pour penser un monde différent. « Usus, Fructus, Cura. Habiter autrement les paysages du Bandiat », du nom de la rivière les délimitant, est une démonstration de ce qui est possible à travers le réinvestissement de ces territoires communs. Diplôme obtenu en juin 2019 à l’ENSA Paris-Malaquais.

#3. paradoxe
2016
Chantal Neveu
P-04674
poésie
Québec (CA)

Écrivaine et artiste interdisciplinaire québécoise. A développé une pratique d'écriture basée sur une méthode de scriptage sur place et en relation, autrice de livres de poésie et de projets littéraires diffusés en galeries et autres plateaux en Amérique et en Europe.

Pont Larochelle P-04674 situé à Irlande, Québec (CA) Poème-manifeste questionnant dans une seule phrase la décision paradoxale de déconstruire un pont plutôt que de le réparer.

#4. pléonasme
2018
Macula Nigra
Archigraphie
illustration
Rennes

Macula Nigra développe un travail visuel centré sur l'image imprimée, et ses moyens de reproduction. Le projet Archigraphie s'intéresse particulièrement à l'aspect graphique de l'architecture, et à son potentiel onirique. Ces constructions sur papier font à la fois écho aux grandes utopies architecturales post-modernistes, mais aussi à l'aspect dystopique des grands ensembles et à la façon dont ces programmes urbains sont perçus aujourd'hui. La plupart des documents iconographiques originaux proviennent des Archives Municipales de Rennes. Ils ont été exhumés lors de la résidence des Archives de La Collective, qui s'est déroulée en 2016. Il est par ailleurs membre du collectif d'imprimeurs Le Marché Noir, basé à Rennes.

Série de deux illustrations composées à partir de fragments de bâtiments emblématiques de la ville de Rennes (FR) dessinés par Louis Arretche, Richard Buckminster Fuller ou Georges Maillols. En juxtaposant des éléments de modénature caractéristiques des grands ensembles, Macula Nigra propose deux nouvelles villes dans la ville.

#3. paradoxe
2016
Barbara Szaniecki
Capitalisme et création multidinaire
société
Rio de Janeiro (BR)

Graphiste, Docteure en Design (PUC-Rio) Originaire du Brésil et diplômée de l'École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris en 1994, elle exerce son métier de graphiste à Rio de Janeiro. En parallèle, au long d'un master et d'un doctorat, elle a consacré ses recherches aux questions de représentation visuelle du pouvoir et de la résistance politique. Devenue Professeur à l'École Supérieure de Design Industriel (Esdi/UERJ), elle a établi un lien entre ces recherches et leur application à l'espace urbain en développant des méthodologies expérimentales et démocratiques pour un "design de la ville". Elle est également auteur de "Estética da Multidão" (éditeur: Civilização Brasileira, 2007) et "Disforme Contemporâneo e Design Encarnado: Outros Monstros Possíveis" (éditeur: Annablume, 2014).

L’étude de la ville de Rio de Janeiro (BR), ville labélisée « créative », sert de point d’appui pour répondre à deux questions : comment identifier le rôle de la créativité dans le capitalisme contemporain ? Et comment réfléchir à l’impact de cet outil au sein des villes et des territoires ? À travers l’exposé de trois expériences menées avec ses étudiants, l’auteure apporte une définition de ce qu’elle appelle « esthétique de la multitude », afin de comprendre la créativité comme un vecteur d’innovation du capitalisme contemporain mais également comme un vecteur de transformation de la société.

#3. paradoxe
2016
Laurane Néron
Du Dougong à la gare
diplôme
Saint-Denis

Architecte DE Diplômée de l’École Nationale d’Architecture de Marne-La-Vallée en juin 2015, elle poursuit une formation d’ingénieur en génie civil avec l’École nationale des ponts et chaussées, dans le but d’obtenir le double diplôme d’architecte-ingénieur. Félicitée pour son projet de fin d’études, présenté dans ce numéro, elle met en place au cours de ses études une démarche rigoureuse entre intuition architecturale et raisonnement structurel.

À Saint-Denis, la future Gare de Saint-Denis Pleyel s'inscrit dans le projet du Grand Paris Express. Construire une gare, c’est l’occasion de définir une nouvelle figure urbaine alliant grande vitesse et territorialité locale. Prolongement de la surface et de la ville, la gare n’est autre qu’un nouvel interstice habitable entre le sous-sol et la rue. Ici, le système structurel s’inspire du schéma statique des charpentes traditionnelles japonaises et chinoises, dit principe des « Dougong », qui consiste à générer un empilement de petites sections de bois, pour créer une poutre de grande portée. Diplôme obtenu en juin 2015 à l’École d’architecture de la ville & des territoires Paris-Est.

#4. pléonasme
2018
Charlie Duperron
Résidents en transits
société
Saint-Denis-de-Cabanne

Charlie Duperron est sociologue au Centre d’étude des mouvements sociaux à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (CEMS-EHESS-CNRS). Ses recherches portent sur les disparitions de personnes à la suite de migrations internationales et de conflits armés.

Fin de l’été 2016, soixante six migrants mineurs sont déplacés depuis Calais au Château de la Durie à Saint-Denis de Cabane (FR), ancien centre de vacances EDF. L’auteur, présent sur place, raconte ces quelques jours qui ont marqué la vie du village et changé le destin de ces jeunes en quête d’espoir.

#3. paradoxe
2016
Carlos Solano
Naviguer pour l'éternité
cinéma
Saint-Pétersbourg (RU)

Né à Barcelone (Espagne), Carlos Solano est actuellement doctorant et chargé de cours en études cinématographiques à l'Université de Montréal. Ses recherches académiques interrogent l'idéologie des formes filmiques ainsi que les liens entre esthétique et politique. Il est également critique de cinéma pour les revues de cinéma québécoises 24 images et Hors champ.

À propos de L’Arche Russe, Alexandre Sokourov, 2002. Œuvre magistrale, expérimentale, l’Arche Russe est le premier long métrage à être tourné en un seul et unique plan-séquence d’une heure et demie, au cours duquel s’entremêlent les personnages et l’histoire de la Russie toute entière.

#4. pléonasme
2018
Bernardo Robles Hidalgo
L’entretien e(s)t l’architecture
espace urbain
Saint-Étienne

Bernardo Robles Hidalgo (1984), architecte DPLG, diplômé de l’ENSAPB et BSc (Hons) in Project Management for Construction, Brighton University, aujourd’hui coordinateur de projet chez Toestand où il s’occupe de l’analyse des usages et du réaménagement d’une place publique de Bruxelles dans le cadre du Contrat de Quartier à Saint-Gilles.

Retour sur l’exposition « Maintenance as Architecture / L’entretien e(s)t l’architecture » (commisaires : Bernardo Robles Hidalgo et Koen Berghmans) présentée lors de la 10ème édition de la Biennale Internationale Design de Saint-Étienne (FR). Sorte de catalogue de la performance continue qu’est l’entretien de l’espace public, l’exposition invite à regarder autrement la performance permanente qui se passe en dehors et chaque jour, dans la ville.

#4. pléonasme
2018
Koen Berghmans
L’entretien e(s)t l’architecture
espace urbain
Saint-Étienne

Koen Berghmans (1983), architecte diplômé de Sint-Lucas, Bruxelles, a grandi dans la société de dépannage et de transport de sa famille à Haren (Bruxelles). Maintenance as Craft était sa proposition pour l’exposition du pavillon belge à la Biennale d’architecture de Venise 2016, projet finaliste.

Retour sur l’exposition « Maintenance as Architecture / L’entretien e(s)t l’architecture » (commisaires : Bernardo Robles Hidalgo et Koen Berghmans) présentée lors de la 10ème édition de la Biennale Internationale Design de Saint-Étienne (FR). Sorte de catalogue de la performance continue qu’est l’entretien de l’espace public, l’exposition invite à regarder autrement la performance permanente qui se passe en dehors et chaque jour, dans la ville.

#3. paradoxe
2016
Hugo Grail
Une amicale laïque ?
architecture
Saint-Étienne

Bien que né en 1991 de deux parents instituteurs, n’est toujours pas abonné à Télérama. Joue du saxophone à l’harmonie de la Chazotte. Suit des études d’architecture à Saint-Étienne mais exerce en maîtrise d’ouvrage publique pour mieux sadiser ses anciens camarades. Habite à Lyon. En couple ouvert. Va au cinéma et parfois écrit dessus.

En rapprochant le projet de l’amicale laïque Chapelon de Saint-Étienne (FR) conçu par l’architecte Clément Vergely entre 2010 et 2014 et le Musée Kolumba de Cologne (DE) construit par Peter Zumthor entre 1997 et 2007, l’auteur questionne le rapport entre forme, programme et contexte, à travers une analyse de similitudes intrigantes.

#2. hypotypose
2015
Daria Ayvazova
Dedans-Dehors
art
Saint-Étienne

Étudiante chercheuse au post-diplôme de l’ESADSE.

Les bâtiments H de l’ancienne Manufacture d’Armes de Saint-Étienne, aujourd’hui habités par la Cité du design, sont en pleine mutation. Conçus pour faciliter la production en série qu’ils abritaient, ils sont sujets à un projet de réhabilitation dont les autrices questionnent la légitimité. Ce reste d’édifice semble avoir besoin d’un autre projet. Comment en prospecter le potentiel, l’utilité sociale ?

#2. hypotypose
2015
Baptiste Deyrail
Envers
illustration
Saint-Étienne

Étudiant en 5ème année à L’EESI d’Angoulême.

Série d’illustrations réalisées à partir des photographies du catalogue d’exposition de la 9ème édition de la Biennale internationale du design de Saint-Étienne (FR).

#2. hypotypose
2015
Alexandra Caunes
Travaux en cours
photographie
Saint-Étienne

Assistante au Pôle Photographie de l’ESADSE.

Série photographique réalisée pendant la 9ème édition de la Biennale internationale du design de Saint-Etienne (FR), où des événements oubliés se réveillent dans une mise en scène théâtrale. Série réalisée avec Julio Bescós.

#2. hypotypose
2015
Jacob Lyon
Limites tacites
art
Saint-Étienne

Étudiant en master en anthropologie de l’environnement au Museum d’Histoire naturelle à Paris.

Visite guidée de la 9ème édition de la Biennale internationale du design de Saint-Étienne (FR) et de certaines de ses contradictions : un robinet cassé remplacé par une vidéo d’un robinet fonctionnel, une scénographie trop étroite pour accueillir la jauge de visiteurs. Une question posée au public, un rappel de l’importance du contexte d’utilisation d’un objet et du ridicule de son détournement.

#2. hypotypose
2015
Samuel Hackwill
Seize mille
art
Saint-Étienne

Bonjour moi c'est Samuel Hackwill, je suis né dans les années 90 juste à côté du lac d'Aiguebelette, dans les riantes contrées de l'avant-pays savoyard. Après mes études en design textile à Lyon puis en design numérique aux Beaux-arts de Saint-Étienne, j'ai surtout travaillé avec mes camarades de l'Amicale de production à Lille, avec mon amie Mathilde Maillard à Bruxelles, et sur mes propres projets dont une BD sur l'action culturelle, une newsletter semestrielle, et une performance interactive autogérée qui s'appelle le tiret du six. Aussi je joue à counter-strike, mais je suis pas très fort.

La Cité du design, installée depuis 2009 au sein de l’ancienne Manufacture d’Armes de Saint-Étienne (FR), poursuit la substitution progressive de l’industrie manufacturière par l’industrie de la culture au sein des friches. Ce qui est particulier dans le cas de Saint-Étienne, c’est que l’activité culturelle de la Biennale internationale du design conserve un lien ambigu avec la production industrielle portée par le design.

#2. hypotypose
2015
Merryl Bouchereau
Dedans-Dehors
art
Saint-Étienne

ESADSE (Saint-Étienne). DNSEP Art 2017

Les bâtiments H de l’ancienne Manufacture d’Armes de Saint-Étienne, aujourd’hui habités par la Cité du design, sont en pleine mutation. Conçus pour faciliter la production en série qu’ils abritaient, ils sont sujets à un projet de réhabilitation dont les autrices questionnent la légitimité. Ce reste d’édifice semble avoir besoin d’un autre projet. Comment en prospecter le potentiel, l’utilité sociale ?

#4. pléonasme
2018
Lambert Moiroux
WE ARE AN EVENT
architecture
Saint-Étienne

WE ARE AN EVENT questionne les modes de faire au sein de la discipline architecturale aujourd'hui. Oscillant entre porno-chic et lutte des classes, l'esthétique de représentation à laquelle s'attache WE ARE AN EVENT a permis d’ interroger les enjeux de ville que soulève l’événementialité de la biennale du Design à Saint-Étienne. Actuellement, WE ARE AN EVENT s’est expatrié dans la ville tentaculaire de México afin de poursuivre sa pratique de l’architecture au service d'une cause sociale, morale, culturelle et spatiale qui visera à aiguiser la conscience du public concerné.

WE ARE AN EVENT est un personnage de fiction créé pour se préoccuper des enjeux propres à Saint-Étienne (FR) à travers quatre propositions architecturales réparties sur la ville. Oscillant entre porno-chic et lutte des classes, l’esthétique de représentation à laquelle s’attache WE ARE AN EVENT a permis d’interroger les enjeux de ville que soulève l’événementialité de la Biennale du design à Saint-Étienne.

#4. pléonasme
2018
Quentin Lenrens Berge
WE ARE AN EVENT
architecture
Saint-Étienne

WE ARE AN EVENT questionne les modes de faire au sein de la discipline architecturale aujourd'hui. Oscillant entre porno-chic et lutte des classes, l'esthétique de représentation à laquelle s'attache WE ARE AN EVENT a permis d’ interroger les enjeux de ville que soulève l’événementialité de la biennale du Design à Saint-Étienne. Actuellement, WE ARE AN EVENT s’est expatrié dans la ville tentaculaire de México afin de poursuivre sa pratique de l’architecture au service d'une cause sociale, morale, culturelle et spatiale qui visera à aiguiser la conscience du public concerné.

WE ARE AN EVENT est un personnage de fiction créé pour se préoccuper des enjeux propres à Saint-Étienne (FR) à travers quatre propositions architecturales réparties sur la ville. Oscillant entre porno-chic et lutte des classes, l’esthétique de représentation à laquelle s’attache WE ARE AN EVENT a permis d’interroger les enjeux de ville que soulève l’événementialité de la Biennale du design à Saint-Étienne.

#4. pléonasme
2018
Lyna Bourrouiba
Quand l’architecture reproduit
architecture
Shanghai (CN)

Architecte habilitée à la maîtrise d’œuvre en son nom propre en 2017, diplômée de l’École Nationale Supérieure d'Architecture de Paris la Villette en 2015 et auparavant étudiante à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Saint-Etienne. Après avoir travaillé à Shanghai, elle produit en 2015 un mémoire intitulé « European style is a very nice choice » : de la globalisation à la thématisation de l’architecture en Chine.

À partir de son expérience d’enseignante-assistante de projet dans un atelier d’urbanisme à l‘université de Shanghai, l’auteure propose une définition de la thématisation de l’architecture. Pourquoi les styles architecturaux étrangers sont-ils manipulés et déployés sur le sol chinois pour ce que, culturellement, ils évoquent ?

#3. paradoxe
2016
Louis Dunbar
Tbilissi porte tous les visages
espace urbain
Tbilissi (GE)

Étudiant en 5ème année à l’École Supérieure d'Art et Design de Saint-Étienne.

Une dérive de nuit dans le centre électrique de Tbilissi (GE) qui finira devant le juge pour « dégradation de bien public dans un quartier privilégié », fait qui n’aurait pas été condamné s’il était arrivé quelques mètres plus loin, dans un autre quartier. Dans cette cité complexe, persistent et se détachent des figures spatiales et politiques radicalement opposées. Tbilissi est une ville schizophrène où de multiples existences cohabitent par la force. L’auteur alerte sur la fragilité de son équilibre social si le pouvoir ne cesse de vouloir se montrer.

#0. analepse
2015
Hubert Gaudriot
La chapelle rejoint les châteaux et l'usine les palais
architecture
Tessin (CH)

Architecte Habilité à la Maîtrise d'Oeuvre en 2016, diplômé de l'École d'Architecture de Grenoble en 2013, auparavant étudiant à l'École d'Architecture de Saint-Étienne, et récemment assistant en studio de projet de 3ème année à l'École d'Architecture de Grenoble. Il s'intéresse aux questions de style, d'identité, et de pérennité qu'il a abordées dans sa contribution à la première édition de fig. et récemment dans son mémoire d'Habilitation à la Maîtrise d'Oeuvre intitulé « Réflexions sur l'architecture, Du bon sens et de la bienveillance ».

Visite de la Chapelle Santa Maria degli Angeli à Monte Tamaro (CH) construite par Mario Botta et l’usine cantonale de valorisation énergétique des déchets de Giubiasco (CH) construite par Livio Vacchini.

#4. pléonasme
2018
Hugo Grail
Quand l’architecture bégaie
architecture
Tianjin (CN)

Bien que né en 1991 de deux parents instituteurs, n’est toujours pas abonné à Télérama. Joue du saxophone à l’harmonie de la Chazotte. Suit des études d’architecture à Saint-Étienne mais exerce en maîtrise d’ouvrage publique pour mieux sadiser ses anciens camarades. Habite à Lyon. En couple ouvert. Va au cinéma et parfois écrit dessus.

En miroir de l’article de Lyna Bourrouiba, ce reportage nous plonge dans la découverte de ces ensembles construits caractéristiques du paysage urbain chinois, répétant presque à l’infini la même tour de logements sur des kilomètres carrés.

#5. oxymore
2019
Clément Paradis
Criant deux vérités
photographie
Tokyo (JP)

Clément Paradis est photographe et chercheur, il enseigne l’esthétique et la théorie de la photographie à l’Université Paris 8. Travaillant sur les liens qui unissent art et politique, il collabore aussi régulièrement à la revue Nez.

Série photographique qui tente d’illustrer les contradictions et les oxymores omniprésents au Japon, dans la culture, dans les quartiers et dans les cœurs. Portrait d’une ville-dédale, Tokyo, dans laquelle s’entrechoquent, sans que l’on nous demande de comprendre, de nombreux événements.

#5. oxymore
2019
Juliette Pochard
Fragmentation d'une hétérotopie
diplôme
Toulouse

Diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris Val-de-Seine en 2018, fanfaronne des Nyctalopes, son parcours est nourri par des expériences variées : fouilles archéologiques, court-métrage, un peu de photographie. Après son échange à Buenos Aires et une année de césure où elle travaille à Paris et réalise le tour du Danemark à vélo, elle rédige un mémoire sur les dispositifs de lumière au sein de vestiges de guerre.

La prison Saint-Michel, située à Toulouse et désaffectée depuis 2009, fait aujourd’hui face - à l’instar de nombreuses autres prisons à travers le monde - à l’incertitude de son avenir. En s’appuyant sur un mémoire Mention Recherche (De la mémoire totalitaire à la mémoire exemplaire - Quand ombre et lumière révèlent les vestiges de guerre) qui constitue ainsi une étude analytique préliminaire à la conception, le projet de réhabilitation (ateliers, logements, activités) interroge : face à ces lieux chargés d’un passé douloureux, quelle mémoire transmettre ? Comment l’architecture peut-elle composer avec des vestiges violents tout en leur réinsufflant de la vie ? Diplôme obtenu en juillet 2018 à l’ENSA Val-de-Seine.

#5. oxymore
2019
Camille Pradon
L'architecture comme spectre de pouvoir
architecture
Tunis (TN)

Camille Pradon est artiste visuelle, elle vit et travaille à Paris et Tunis. Elle investit des champs de recherche liés au corps et à la gestuelle, au langage et à la déconstruction des récits, travaillant à leur mise en suspens afin de développer des temporalités ténues, ou au contraire vertigineuses.

Inaugurée en mars 2018, la Cité de la Culture de Tunis est un édifice marquant, tant dans son écriture architecturale que dans son ambiguïté politique. L’achèvement du chantier, commandité quinze ans plus tôt sous le régime de Ben Ali, soulève la promotion par le pouvoir étatique d’une culture hégémonique et globalisée; dont l’architecture et ses maîtres d’œuvre ont été les serviteurs.

#3. paradoxe
2016
Diane Lentin
Il faudra faire le tour
photographie
Turquie & Arménie

À travers la photographie, la vidéo et la scénographie, Diane Lentin explore les espaces « autres », ces espaces complexes, suspendus qui interrogent notre manière d'habiter le monde, et partage sa réflexion sous des formes à la frontière du documentaire et de l'imaginaire.

Série photographique réalisée pendant le tournage d’un film documentaire autour de la frontière entre la Turquie et l’Arménie en 2015. Ces photographies cherchent les symboles d'une cohabitation visible entre les deux pays, malgré leur opposition historique. Présentées en dyptiques, elles mettent en miroir les deux territoires, plutôt que de les opposer.

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