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La diversité des voix qui s’élèvent dans ce quatrième numéro de fig. montre quelques possibilités de concevoir d’autres architectures et d’entendre d’autres récits construits loin des logiques immobilières douteuses. Roland Barthes nous dit: « Je ne sais si, comme dit le proverbe, les choses répétées plaisent, mais je crois que du moins elles signifient ». À l’intérieur de ce numéro consacré au pléonasme, les choses répétées prennent sens dans les messages politiques de Tania Mouraud, dans les habitats précaires dissimulés aux interstices des villes, dans les immeubles type copier/coller des banlieues chinoises où l’on (re)copie également le style architectural occidental, dans l’entretien des rues ou dans l’invention de villes et mondes imaginaires. Elles signifient aussi dans les tentatives répétées de franchissement des frontières, de reconversion de lieux oubliés ou des messages de Délivrance (John Boorman). C’est un numéro qui redit la poésie de la figure pléonastique, faite de détours et d’aller-retours.

© photos
Chantal Casanova

fig. #4

titre pléonasme

2018

190 x 255 mm

156 pages

ISSN
2493-3597

épuisé

édito

La diversité des voix qui s’élèvent dans ce quatrième numéro de fig. montre quelques possibilités de concevoir d’autres architectures et d’entendre d’autres récits, hors des logiques immobilières et culturelles actuelles essentiellement basées sur la spéculation et la rentabilité, auxquelles on donne encore trop de latitude.

Mieux, ces voix multiplient les exemples qu’ont les habitants, les architectes ou les artistes, de proposer des solutions alternatives pour bâtir une société civile organisée et autonome. Il s’agira de mettre en relief les réactions populaires face à quelques redondances d’une technocratie inconséquente qui excelle, par son activité prédatrice, dans la dissolution des grands équilibres de la planète et dans la répétition de catastrophes – écologiques, sociales, morales.

L’espace du pléonasme est un laboratoire efficace face à tant de dérèglements, en ce sens qu’il inspire à voir le verre à moitié plein ou à moitié vide. S’il est superflu, il est aussi gage de plénitude. La figure du pléonasme est à la fois redondance et effort. Elle répète l’action sous-entendue par chacun de ses membres, mais en complète le sens et le renforce. Au delà d’une connotation majoritairement négative portée par la logique de concision et d'efficacité sur laquelle s’appuie la communication en général, il tend vers une précision toujours plus accrue lors-qu’utilisé à bon escient. Naturellement, dans le discours, littéraire, commercial ou politique, son usage devient une arme de séduction, un produit illusoire dont l’effet s’affaiblit dans le temps de la mémoire. Dans la ville ou sur une toile, la force de la répétition d’une forme stable ou d’un modèle frappe de manière immédiate. C’est dans la réciprocité que se terre la poésie de la figure pléonastique, faite de détours et d’aller-retours. Roland Barthes nous dit: « je ne sais si, comme dit le proverbe, les choses répétées plaisent, mais je crois que du moins elles signifient. » Les luttes qui se déploient encore pour défendre, entre autres, l’Université, l’accueil des migrants, la SNCF, l'Hôpital, le territoire de Notre-Dame-des-Landes et le logement révèlent l'incapacité des pouvoirs en place à ne pas reproduire les erreurs du passé. Ceux-ci ripostent en force, et nous connaissons déjà la platitude, l’ennui mortel et la fin désastreuse de ces interventions où l’homme se renonce.

Résistons! grâce au vernaculaire contemporain émanant de ces nouveaux combats, en route – et sûrement pas en marche – vers de nouveaux modes de vie, résilients et durables.

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